[Fontaines de la place des Terreaux]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRP07733 001
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
historique Fontaine, je ne boirai plus de ton eau. C'est ce que les architectes Buren et Drevet, les maîtres d'oeuvres et les techniciens chargés de la mise en place des soixante-neuf jeux d'eau de la fontaine des Terreaux ont dû se dire en août 1995. Car les soixante-neuf jets de la place des Terreaux ont encore fait parler d'eux. Déjà, pendant l'hiver 1994, un retard de livraison des pierres noires, destinées à l'entourage des fontaines avait provoqué un retard conséquent des travaux. Une fois les blocs en place, les premiers essais s'étaient révélés catastrophiques. Les fontaines débordaient. Et il avait fallu retoucher les côtés des pierres et élargir la rigole d'écoulement pour lui donner une forme trapézoïdale et adapter les systèmes de filtration consécutifs à ce rajout. Conséquence de ces péripéties aquatiques : l'inauguration officielle, annoncée dans un premier temps le 8 décembre 1994 a finalement eu lieu le 20 décembre. Ensuite, chaque Lyonnais a pu s'extasier sur la beauté de cette symphonie orchestrée par Poséidon. Surtout la nuit, quand les colonnes d'eau semblent être prisonnières de la lumière. Toutefois, ce spectacle n'a pas réjoui tout le monde. Car beaucoup ont pointé leur doigt sur les larges flaques laissées par les fontaines dès qu'elles jaillissent à plus de cinquante centimètres de hauteur. Qu'il fasse soleil ou qu'il pleuve, la place des Terreaux semble toujours avoir subi les assauts d'un violent orage. Mais l'été et ses chaleurs avaient pourtant eu raison des grincheux, ivres de la fraîcheur délivrée avec générosité par les fontaines. Or, au début du mois d'août 1995, les jeux d'eau ont brillé par leur absence. Les touristes ont essayé en vain de capter les séduisants jaillissements dans leur appareil photo. La pierre est restée désespérément sèche jusqu'à mi-août en raison de problèmes d'infiltration dans le parking des Terreaux. C'est Lyon Parc Auto qui a donné l'alerte. De l'eau suintait au niveau moins 1 du parking souterrain. Une eau chargée de laitance. Deux abonnés ont retrouvé le capot et le toit de leurs voitures tachés. "C'est loin d'être dramatique, mais j'ai pris la décision de condamner une dizaine de places", explique Jean-Claude Gailloud, directeur d'exploitation et directeur par intérim de Lyon Parc Auto. Et l'arrêt momentané des fontaines a été décrété, afin de dresser un état des lieux plus précis. [...] En attendant, une solution a été trouvée. Il s'agit d'injecter de la résine entre la dalle et le plastique qui fait l'étanchéité afin de résoudre le problème. Ces travaux qui seront réalisés d'ici à la rentrée scolaire seront effectués depuis le parking. Le énième rebondissement du feuilleton de la place des Terreaux devrait donc trouver un rapide dénouement grâce à cette solution technique. Il faut dire, que Lyon Parc Auto est un habitué des problèmes d'infiltration d'eau. Comme tous les parkings de la Presqu'île, celui des Terreaux est constamment en proie à des infiltrations. Le sous-sol est imbibé. Et ces infiltrations, d'un débit de 8 mètres cubes par heure aux Terreaux contre 50 mètres cubes par heure à République, doivent être pompées en permanence. Source : "Fuite en sous-sols" / Agnès Benoist in Lyon Figaro, 17 août 1995, p.1.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 23 négatifs.

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